Déféré préfectoral : vers une annulation du festival ?

Déféré préfectoral déposé: vers une annulation du festival ?

⚖️ La lutte continue... en justice ! La semaine dernière, un déféré a été déposé à la préfecture de l'Isère par :

  • des associations : Actionnaires pour le Climat, Observatoire Finances-Climat-Biodiversité, FNE Isère, Mountain Wilderness ;
  • des élu·es : Cyrielle Chatelain, députée de l'Isère et présidente du groupe Les Ecologistes à l'Assemblée Nationale, G. Gontard, sénateur et président du groupe écologiste, solidarité et territoires au Sénat, Myriam Laidounidenis, conseillère régionale, Marie Questiaux, présidente du groupe les Ecologistes au Conseil Départemental ;
  • des habitant·es de l'Oisans

👉 afin que le préfet de l'Isère saisisse le tribunal administratif de Grenoble pour examiner les conditions dans lesquelles le contrat de partenariat entre la commune de l'Alpe d'Huez, la SATA, l’office du tourisme de l’Alpe d’Huez et la société belge organisant le Tomorrowland Winter a été conclu pour les éditions 2024 à 2030. Le tribunal pourrait en venir à annuler le contrat.

➡️ En effet, l'organisation d'un tel évènement aurait du faire l'objet d'un marché public (subventions publiques importantes). L'absence d'appel d'offre a pour conséquence d'exclure du contrat les clauses environnementales et sociales normalement obligatoires.

➡️​​​​​​​ Une autre clause intrigante du contrat concerne l'exclusivité que l'Alpe d'Huez accorde à TLW : elle prévoit que la mairie ne peut organiser sur la commune d'autres gros évènements culturels sans l'accord de TLW. Pour les 7 prochaines années, la mairie s’est coupée de la possibilité de travailler avec des acteur.ices économiques locaux, sensibles aux enjeux sociaux et climatiques, dans le respect de l'environnement montagnard.

😠​​​​​​​ Les irrégularités juridiques qu'expose ce référé montrent que la mairie de l'Alpe d'Huez et les autres parties prenantes bafouent le droit et balaient les considérations environnementales et sociales qui devraient être prises en compte. Au lieu de faire le choix de la transition du modèle économique, l'Alpe d'Huez ancre sa dépendance à un modèle de tourisme ultra-consumériste, au détriment des locaux er des montagnes.

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