Lors du conseil municipal de l’Alpe d’Huez du 11 novembre, le maire s'est vu autoriser la signature d'un contrat pour 5 nouvelles éditions du festival Tomorrowland Winter. Ainsi, le premier contrat de 5 ans se terminera en 2025 mais un nouveau le remplacera aussitôt, jusqu’en 2030.
Quelques éléments supplémentaires apparaissant sur le procès verbal :
👉 contribution de la station sur la base de 925 000 € par édition ;
👉 augmentation du nombre de festivaliers accueillis (étant initialement chiffré à 20 000) ;
👉 agrandissement de la scène principale pour un coût de 600 000 € (qui pouvait initialement accueillir 10 000 personnes)
Cette décision nous semble d’un cynisme sans nom. Alors que la COP 28 appelle à une accélération de l’action écologique et à de plus grandes ambitions, signer pour 5 nouvelles éditions est un non-sens.
⛰️ Assurer une « promotion d’envergure internationale de la station », tels sont les mots apparaissant sur le procès-verbal. Est-ce vraiment un objectif tel que celui-là qu’il faut cibler aujourd’hui ? A l’heure où le Vivant se meurt, où nos conditions de vie sur Terre sont de plus en plus compromises, à l'heure où le glacier de Sarenne a disparu pour toujours, ne pourrait-on pas envisager de mettre tout cet argent et toute cette énergie dans la construction d’un monde plus écologique et social ?
💰 De plus, alors que la réputation "d'envergure internationale de la station" n'est déjà plus à prouver, cet argent investi est tout aussi absurde d'un point de vue économique. Il ne sert qu'à renforcer la dépendance de la station et des locaux à son modèle de tourisme ultra consumériste, ainsi qu'à afficher de plus en plus effrontément sa fidélité exclusive à une clientèle très aisée.
Nous exigeons de nos élu·es et des industries telles que Tomorrowland de faire preuve de sérieux et d’arrêter immédiatement cette folie au bilan carbone indécent. Rassurons-les, les « People of Tomorrow » seront bien évidemment capables de comprendre cela.
✊ Nous sommes plus déterminé·es que jamais à combattre cette vision mortifaire du tourisme en montagne et à défendre des alternatives culturelles. Il est temps de dire STOP : rejoignez-nous !
Source : Comptes-rendus du conseil municipal de l'Alpe d'Huez
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